Non sans difficultés, le “monde d’après” (si tant est qu’il existe) ne se fera pas en un claquement de doigt. Cela demande un véritable changement de la part des entreprises, tous secteurs confondus.

Le monde digital comme réponse idéale à la période traversée

Durant la période de confinement, on a pu constater l’étendue de certaines compétences, devenues indispensables par la nécessité du travail à distance : brainstorming à distance, télé discussion et négociation via un écran, gain de temps dans les démarches et découpage précis des tâches de travail etc.

Les outils dépersonnalisés et le manque de proximité physique nous coupe du langage humain, que celui-ci soit verbal, ou corporel. Les incompréhensions au sein d’une équipe sont alors légions. Le contact humain est de plus en plus recherché, cette composante demeure indispensable. Alors la question des moyens classiques de communication est toujours aussi importante. Il faudra donc, dans la mesure où le télétravail même partiel semble se généraliser, mettre au point de nouvelles pratiques pour communiquer et créer de la valeur dans les échanges.

La crise sanitaire révèle également des compétences qui n’avaient pas forcément le vent en poupe comme le fait de travailler seul. A une époque où seule la capacité à fédérer et travailler en équipe était valorisée, faire preuve d’auto-discipline, organiser son temps à la maison, ou tenir une conférence en ligne, sont des savoir-faire de plus en plus indispensables sur le plan de l’employabilité.

Une étape franchie en terme de révolution digitale

A travers la crise sanitaire traversée, le digital n’a eu de cesse de nous montrer la place prépondérante qu’il occupe dans nos vies si connectées. Il fait à la fois office de média, méthode de distribution et permet également de communiquer avec les autres. Que ce soit dans la vie personnelle ou professionnelle (souvent les deux), il n’est plus utile de démontrer les qualités de ces outils dématérialisés.

Alors, oui la digitalisation de notre société transforme notre rapport aux autres mais invente aussi une nouvelle manière de “converser”. Tous les travailleurs en ligne et les adeptes du “home office” de la première heure, qu’ils soient Chef de projet digital, Product Owner, Responsable de communication digitale, Community Manager, Webmaster, l’ont compris depuis longtemps. Cette dé-linéarisation globale vécue par le confinement a paradoxalement créé un nouvel espace de liberté.

Les outils digitaux tels que les CRM managériaux, les logiciels de mesure de la performance ou encore de visioconférence sont en passe de se démocratiser en France. Par ailleurs, tout ce petit monde numérique s’était déjà organisé bien avant la crise du Covid-19 : tout était structuré au préalable dans un périmètre balisé autour de métiers pivots.

La nouvelle étape qu’est en train de franchir le domaine digital ne consistera donc pas à créer de nouvelles professions, mais à faire accroître leur volume, et par conséquent, le nombre d’emplois ! En résumé,la crise du covid a démontré que lorsque notre monde est ébranlé, le digital résiste, persiste et signe.

e-commerce vs commerce traditionnel : de nouveaux concepts de business à inventer

Les marques doivent désormais obligatoirement renforcer leur présence en ligne, et se montrer disponible sur commande pour l’utilisateur. D’ailleurs, on assiste à une montée en puissance de l'e-commerce des grandes enseignes. L’exemple parfait est celui de Zara. Le géant espagnol va fermer des boutiques pour doper ses ventes en ligne.

Vit-on la fin du commerce physique? Pas tout à fait. Ce qui nous attend n’est pas la suprématie à venir du commerce en ligne et plus largement du numérique sur le "physique" et l’humain. L’enjeu sera de réussir l’imbrication des deux concepts dans un environnement qui sera profondément hybride. Le rebond du commerce de proximité en est le parfait exemple.

“IRL” appliqué au digital

Pour finir, la Covid-19 ne va pas changer du tout au tout les métiers et les compétences des experts en digital, mais engendrer une véritable expansion en terme d’activité. L’objectif est double : décupler l’employabilité des candidats à la transformation digitale tout en boostant le business des sociétés.

Les experts digitaux devront faire preuve d’adaptation afin de compléter leur savoir-faire en intégrant de manière beaucoup plus profonde les " business model " de leur société pour proposer des prestations et services de plus en plus intégrés à la vie " réelle " : “in real life” donc.

Article rédigé par Caroline ROUSSEAU